Domitia

Domitia développe son matériel électronique/livres/et audio sur la bases des  recherches les plus récentes de la neurologie cognitive 

Fondements scientifiques
des actuelles méthodologies neurodidactiques 

Les méthodes neuro-pédagogiques émergentes soulèvent très fréquemment des questions quant à leurs principes de fonctionnement, notamment de la part  d’enseignants en langues étrangères.

Pour répondre succinctement à ces questions, qui sont légitimes, face à des méthodes novatrices encore peu connues, voire confidentielles, nous exposerons ici quelques détails essentiels éclairant la mise en application pédagogique des très récents résultats des recherches en neurosciences issues principalement du Centre pluridisciplinaire ZNL (Transfer-Zentrum für Neurowissenschaften und Lernen) de l’Université d’Ulm *** qui est la référence internationale en la matière.

Ces recherches en neurosciences ont mis en évidence des principes et systèmes mnémotechniques quasiment insoupçonnés, novateurs, pertinents et s’avérant particulièrement efficaces en termes d’acquisition de connaissances. 

L’attrait principal de ces méthodes d’enseignement est lié à l’intérêt général d’une recherche d’efficacité pédagogique que nous partageons tous, compte tenu des difficultés intrinsèques à l’enseignement linguistique, notamment. Ainsi une plus grande efficacité de cet enseignement des langues présente divers intérêts, personnels et professionnels, dans une société où l’aspect pluriculturel lié à la maîtrise des langues étrangères est de plus en plus utile que ce soit au quotidien ou en entreprise, notamment en ces temps de mondialisation.

 

Principe fondamental mis en évidence lors d’études neurologiques par IRM et Tomographes pendant une activité d’apprentissage par la lecture :

Pendant l’acquisition cognitive des divers éléments de vocabulaire d’une langue étrangère, il se passe dans notre cortex le phénomène suivant : pendant que nous lisons un mot sur un support écrit, manuel pédagogique, cahier personnel de notes de vocabulaire ou quelque dictionnaire, notre cerveau sauvegarde ce mot dans un neurone. Ensuite, le regard passe au mot suivant, à coté de ce premier mot, là où, par exemple, s’en trouve une traduction, second mot, dans une seconde langue, qui, à ce moment-là, va être stocké dans un second neurone. Pour pouvoir se souvenir de cette traduction, correspondance entre les deux termes de langues différentes, il faut la mise en place d’une synapse reliant ces deux neurones. Une synapse ne peut cependant se mettre en place de façon durable que par l’utilisation répétitive et continue de ces deux neurones en même temps (c'est-à-dire, en travaillant régulièrement dans ce cas avec le support écrit lié à ce vocabulaire) et, si on cesse totalement d’utiliser ces deux neurones connectés par cette synapse, celle-ci tend à disparaître totalement après un certain laps de temps.

Le fait de ne plus disposer le vocabulaire écrit par mots correspondants l’un après l’autre dans le sens de l’écriture, mais plutôt l’un en dessous de l’autre, parallèlement, change tout. La transcription au niveau neuronal de ce que le champ visuel perçoit au centre de là où se focalise l’attention de l’individu devient totalement différente. Les deux mots correspondants étant alors visualisés en même temps, ils seraient sauvegardés dans le même neurone, pouvant ainsi se passer du laborieux processus d’élaboration et d’entretien nécessaire à la permanence des synapses reliant les neurones correspondants à deux mots équivalents en deux langues différentes, permettant alors de s’épargner l’astreignant labeur répétitif fort bien décrit par le terme « bûcher ».

Ce nouveau procédé pédagogique ergonomique lié à une astuce à la fonction  particulièrement mnémotechnique a été intitulée procédé de « décodage » dans la fameuse méthode d’apprentissage linguistique développée par Vera F. Birkenbihl.

Ce décodage, consiste à accompagner un texte en une langue étrangère par une ligne écrite en plus petits caractères constituée, sous chaque mot étranger à assimiler, du mot correspondant à sa traduction littérale dans la langue maternelle de l’individu. La seconde ligne, en petits caractères, n’est donc en aucun cas une traduction fidèle et cohérente de la phrase à assimiler, elle reste du mot à mot, mais elle a aussi parallèlement comme objet de placer l’utilisation des temps ainsi que la syntaxe, totalement différente de celle de l’autre langue, dans le champ de perception et de compréhension.

Ce décodage, avec une déstructuration délibérée de la syntaxe (non cohérence de la suite de termes en petits caractères et en langue maternelle issus de la traduction mot à mot de la phrase en langue étrangère), est au service, véritablement, de l’assimilation de la phrase en langue étrangère, chaque nouveau terme à apprendre venant se « greffer » sur le neurone correspondant en langue maternelle, lui même relié à d’autres neurones proches en termes de sémantique, de contexte ou d’action, par des synapses déjà constituées et durables, du fait des relations régulières entres ces différents neurones déjà existants et reliés.

La phrase étrangère, à découvrir, décrypter et assimiler, avec en dessous en petits caractères une suite de termes en langue maternelle, facilement reconnaissables et rapidement identifiables au niveau sémantique correspondant un à un aux termes étrangers traduits littéralement dans le contexte, l’est donc avec bien plus de facilité. Cette méthode fort pragmatique semble donc être bien plus en adéquation avec divers processus neurocognitifs que diverses autres méthodes classiques bien plus laborieuses et éprouvantes…

 L’objectif du décodage est alors dans un premier temps non pas la traduction exacte de la phrase étrangère en sa langue maternelle, mais plutôt de se confronter aux structures totalement différentes de l’autre langue. Il s’agit en quelque sorte d’un dictionnaire adapté aux modes de fonctionnement du cerveau, qui de plus s’y trouve « ouvert à la bonne page » à tout moment, le réseau neuronal des termes en langue maternelle étant déjà constitué et parfaitement opérationnel, permettant ainsi aussi un gain de temps considérable dans la gestion neurocognitive des termes en langue étrangère !

C’est notamment le fait de ne pas limiter le travail cognitif à un mode passif  en prédigérant une phrase cohérente en langue maternelle qui fait la différence.
En choquant par ce  « cubisme », avec cet aspect syntaxique un peu heurté, on a pour effet décisif de stimuler les capacités de perception et de mémorisation du cerveau en un état éveillé optimum au cours du travail de traduction suivant alors la simple lecture de la phrase étrangère et du mot à mot en langue maternelle.

Grâce aux actuelles neurosciences et à l’utilisation pertinentes de diverses techniques d’imagerie, une quasi-révolution pédagogique s’annonce alors avec de nouvelles méthodes didactiques. L’évolution de ces neurosciences, à l’origine d’une nouvelle ère pédagogique, dépend aussi du contact avec l’enseignement de base, c’est-à-dire de retours d’information avec les élèves, leurs parents et leurs professeurs quant à l’efficacité et l’efficience des diverses méthodes employées. Toutes les questions, réflexions  et propositions de leur part seront donc bienvenues au profit d’expériences et de recherches en commun.

 

***ZNL : Zentrum für Neurowissenschften und Lernen, Université d’Ulm. Ce « Centre pour les neurosciences et l’acquisition des connaissances » est l’institut de recherche international le plus en avance dans ce domaine. Il réunit dans ses diverses équipes scientifiques pluridisciplinaires, des psychologues, des  médecins, des psychiatres,  des neurologues et autres spécialistes, ainsi que divers scientifiques spécilisés en sciences naturelles et autres „sciences dures“, des informaticiens et des pédagogues dévellopant de nouvelles applications aux derniers résultats scientifiques obtenus au sein de cet institut ou ailleurs.

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